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Nota bene

Les photographies de cette article sont toutes issues
du site web du musée : http://www.womenmuseum.org.vn/

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Nota bene

The photographs in this article are all
of the museum's web
site:

http://www.womenmuseum.org.vn/

 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
The Vietnamese woman, women...

a lovely discovery!

 

In Hanoi, the Museum of Ethnography is a great success. But I chose to focus on the Women's Museum. The scenographer spoke to me about this project and I was interested by this concept at the time of the reopening of the "Musée de l’Homme" in Paris and where the re-use of this name caused some polemic.


The Women's Museum, quite large, is pleasant and structured. The visit takes place on several floors, each one is thematized, the first about the woman's daily life, the second about women into the Vietnamese history and the third about many ethnic costumes of women.

The scenography is simple and efficient, combining various media and creating sets of lights from one floor to the other, thanks to a large central well linking the ground floor to the top floor, notably with a work using the famous Vietnamese hats.

The "western" museographic conception is quite perceptible. The texts are short and clear (in three languages: Vietnamese, English, French). They punctuate a discourse clearly carried by a content imagined and developed for itself and whose media - objects, films, texts ... - illustrate each idea. The visitor is taken in hand. A story, some stories are told to him.


The alternation between personal history and collective history is very interesting. Here, one is not merely the illustration of the other. The individual and the group are, in turn, the beginning point of the discourse that is gradually being built from one to the other. Each concept is anchored in a private reality, each particular narrative is expanded to the community. The public embraces the way of life of the different peoples and, at the same time, encounters individualities, perceiving some moments of life.


However, the choice of themes and their division is questioning. The main part of the museum is devoted to ethnography: marriage, birth, domestic life, work, costumes and adornment... The entry by the theme of marriage, without explanation on this choice, leave my thought of a western liberated woman a bit flabbergasted.

By the way, one floor is exclusively devoted to women in the Vietnam’s history and especially to the illustrious women of the wars of the twentieth century. Why not... But two things grieve me. First, many guide books refer to this establishment as a historical museum only. This part on women in war is at the heart of the concerns and totally obscures the rest. Whereas it’s only a quarter of the museum! No doubt the guide books have not been updated since the renovation of the museum, reopened in 2010. Secondly, this choice is not explained to visitors who finds herself plunged into this succession of female portraits without explicit link with the themes tackled before and after this space. I had the impression of missing a step, of entering another universe to which I was not prepared. Perhaps I was too much carried away by ethnographic stories...

Make a exhibition is making choices! I find it interesting to explain to visitors and not impose our view of things, such as absolute truths.

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Women Museum

C6 Ly Thuong Kiêt, Hoan Kiêm, Ha Noi

August 15tt, 2017, Hanoï

La femme, des femmes vietnamienne(s)...
une jolie découverte !

 

À Hanoï, alors que le musée d’ethnographie connaît un grand succès, j’avais, moi, choisi de jeter mon dévolu sur le Musée des Femmes. La scénographe m’avait parlé du projet et j’avais trouvé l’idée intéressante à l’heure de la réouverture du Musée de l’Homme à Paris et où le réemploi de ce nom a provoqué une certaine polémique.

 

Ce musée, assez grand, est structuré et agréable. La visite se déroule sur plusieurs étages qui sont chacun thématisés, l’un sur la vie quotidienne de la femme, l’autre sur les femmes dans l’histoire vietnamienne et le troisième sur les nombreux costumes ethniques des femmes.

La scénographie est simple et efficace, mêlant les divers médias et créant des jeux de lumières d’un étage à l’autre grâce à un large puits central reliant le rez-de-chaussée au dernier étage, notamment avec une œuvre détournant les célèbres chapeaux vietnamiens.

La conception muséographique « à l’occidentale » est tout à fait perceptible. Les textes sont courts et clairs (en trois langues : vietnamien, anglais, français). Ils ponctuent un discours clairement porté par un contenu imaginé et développé pour lui-même et dont les médias – objets, films, textes… - viennent illustrés chaque idée. Le visiteur est pris par la main, une histoire, des histoires lui sont racontées.

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L’alternance entre histoire personnelle et histoire collective est très intéressante. Ici, l’un n’est pas seulement l’illustration de l’autre. L’individu et le groupe sont, tour à tour, le point de départ du discours qui se construit peu à peu navigant de l’un à l’autre. Chaque concept est ancré dans une réalité privée, chaque récit particulier est élargi à la communauté. Le public embrasse la manière de vie des différents peuples et, parallèlement, rencontre des individualités, percevant quelques moments de vie.

 

Pour autant, je m’interroge sur le choix des thématiques et leur découpage. La majeure partie du musée est consacrée à l’ethnographie : mariage, naissance, vie domestique, travail, costumes et parures… L’entrée de but en blanc par la thématique du mariage, sans explication sur ce choix, a laissé ma réflexion d’occidentale libérée un peu pantoise.

Aussi, un étage se consacre exclusivement aux femmes dans l’histoire du Vietnam et surtout aux illustres femmes des guerres du XXe siècle. Pourquoi pas… Mais deux choses me chagrinent. Premièrement, nombre de guides qualifient cet établissement uniquement de musée historique. C’est cette partie sur les femmes dans la guerre qui est au cœur des préoccupations et occulte totalement le reste. Alors qu’il ne s’agit que d’un quart du musée ! Sans doute les guides ne se sont pas actualisés depuis la rénovation du musée, réouvert en 2010. Deuxièmement, ce choix n’est pas expliqué au visiteur qui se retrouve plonger dans cette succession de portraits féminins sans lien explicite avec les thématiques abordées avant et après cet espace. J’ai eu l’impression de rater une marche, d’entrer dans un autre univers auquel je n’étais pas préparée. Peut-être m’étais-je trop laissée emporter par les récits ethnographiques…

Exposer c’est faire des choix ! Je trouve donc intéressant de les expliquer aux visiteurs et de ne pas leur imposer notre vision des choses, telles des vérités absolues.

Musée des Femmes du Vietnam

C6 Ly Thuong Kiêt, Hoan Kiêm, Ha Noi, Viet Nam​​

15 août 2017, Hanoï

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